LE PROCÈS

Trois possibilités se présentent : l’acquittement réel, l’acquittement apparent et l’atermoiement illimité.

Kafka nous concocte un sombre conte philosophique où on voit Joseph K, jeune fondé de pouvoir, séducteur et vaniteux, embourbé dans un maillage de conseils et de témoignages, réels ou contrefaits qui souhaite l’amener à avouer sa culpabilité suite à son arrestation. Il intriguera pour se soustraire à un éventuel procès dans un monde labyrinthique où les relations avec la justice sont omniprésentes.

I CAME BY

Le juge est l’assassin

Un téléfilm qui illustre l’absence. Absence de cadre, de photographie, de temporalité, de suspense. Quatre protagonistes contre un prédateur à la retraite. Série B au faux discours cryptique contre l’empire britannique. Thriller étrange où le sordide est évoqué par la sanguinolence et la séquestration tout en épargnant aux spectateurs les meurtres, les tortures et les motivations du tueur.

LES RUSSKOFFS

« Crevez, connards, crevez, roublards, crevez, patries, idéologies, utopies, combines ! Je n’ai qu’une vie, et rien après.»

Récit autobiographique à lire après les Ritals. Celui-ci est plus grave que le précèdent et pour cause, Cavanna nous y raconte avec émotion son passage à l’âge adulte durant son STO en Allemagne. Bien sûr, il continue à croquer en quelques mots son environnement, le dessinateur est sensible à la typographie et au graphisme tandis que l’écrivain/journaliste nous parle de la propagande et de son amour de la langue slave et notamment des chants des équipes d’ouvrières dans les usines d’armement. Le bonheur de la vie surmontera, malgré tout, les vicissitudes connues par toute cette génération durant cette période de la seconde guerre mondiale.